Article paru dans Rugby MAG (n° : 1118 de décembre 2012)
L’appel aux donateurs
Patrick Gazères, le trésorier général, rappelle l’importance des dons qui permettent à la Fondation Albert Ferrasse de poursuivre son action de soutien aux grands blessés du rugby.
« J’ai été sensibilisé à la cause des grands blessés par l’accident de Christophe Gioli, qui avait joué en junior à Nérac, club où j’avais été dirigeant. Je connaissais sa famille et je me suis rapproché de lui. Il m’a fait connaître l’association « Rugby Espoir Solidarité » et je l’ai accompagné à la première Assemblée générale à la Tour de Gassies, près de Bordeaux ».
Patrick Gazères (ci-dessus dans les tribunes du stade Armandie, à Agen) explique ainsi comment il a décidé de s’impliquer « auprès d’hommes remarquables qui m’ont beaucoup appris ». Après avoir mis sur pied une commission solidarité au sein du Comité Périgord-Agenais dès 1994, il a intégré la Fondation Albert Ferrasse en 1999 dont il est aujourd’hui le trésorier général. « Je travaille en osmose totale avec Jean Eneman, le trésorier général adjoint » tient à préciser ce conseiller en gestion de patrimoine qui habite Nérac, au sud d’Agen, dans le Lot-et-Garonne. Il rappelle son attachement à la figure d’Albert Ferrasse « qui est toujours parmi nous et a tracé un chemin que nous essayons de suivre ».
Patrick Gazères évoque également l’action de Jean Arhancet, l’actuel président de la Fondation, « un ami qui poursuit l’œuvre d’Albert Ferrasse et se situe dans sa ligne, avec la même sensibilité et la même rigueur ».
Abordant plus précisément sa mission, l’intéressé rappelle sa volonté de gérer la trésorerie « avec l’objectif d’assurer la pérennité de la Fondation, afin d’être toujours présent auprès des grands blessés du rugby ».
Réduction d’impôt.
Il s’agit aussi pour lui « de conserver la gestion particulière de nos avoirs en dehors de la Fondation de France, pour rester fidèle à la position initiale d’Albert Ferrasse » Le trésorier souligne que « les encours de la Fondation n’ont pas été impactés par les aléas des crises boursières passées ».
Patrick Gazères se situe résolument sur les pas de Pierre Nourrit, son prédécesseur à la trésorerie. « Il avait commencé à investir sur les valeurs pierre-papier (les loyers) et, avec Jean Eneman, nous avons consolidé ces lignes, sans oublier de saisir les opportunités d’obligations, comptes à terme, emprunts à moyen terme négociable à taux garanti ». Il lâche : « Nous sommes redevables envers ceux que nous aidons et envers nos nombreux fidèles et généreux donateurs. Nous avons très peu de frais de fonctionnement car nous ne fonctionnons qu’avec des bénévoles et il faut rappeler à ceux qui souhaitent nous aider que les donateurs bénéficient d’une réduction d’impôt à hauteur de 66% de leurs dons ». Expliquant que la Fondation reçoit chaque année entre 600 et 700 dons (« la majorité provient du monde du rugby et les plus importants sont ceux de la FFR et de la LNR »), il assure que « toutes les aides font l’objet d’une étude très approfondie par la Commission solidarité de la Fondation où toutes les décisions sont prises à l’unanimité ».
Se situant sur la même longueur d’onde, Jean Arhancet rappelle que « recevoir des dons, c’est vital pour nous. Nous redistribuons ce que l’on nous donne. Que les gens intéressés n’hésitent pas à se rapprocher de nous; nous nous tenons à leur disposition ». Un appel qui prend tout son sens.
Texte : Félix Chiocca – Photo : Jean Michel Mazet