Midi Olympique du 25 janvier 2016
« La sécurité est une priorité »
Les arbitres français sont des acteurs majeurs dans la lutte contre les accidents. Leur patron Didier Méné et les siens veulent être les garants de ce combat.
Les grands blessés du rugby sont très sensibles au rôle de prévention de l’arbitre, que pensez-vous de l’action préventive en matière d’arbitrage ?
Didier Méné : « La sécurité du joueur est un objectif primordial pour nos arbitres actuels. Pour l’ensemble des arbitres la démarche est devenue plus professionnelle. Est apparue en parallèle la problématique sécurité qui n’était pas mise en avant il y a quelques années. Aujourd’hui, dans le cadre de la formation, un arbitre qui n’a pas suivi son module sécurité ne peut pas officier. C’est un pré-requis. Sous l’impulsion de la FFR, compte tenu des risques potentiels de blessures, le législateur et les arbitres ont réagi. La mêlée en est le meilleur exemple où les règles ont beaucoup changé et notamment celles de la mise en place et de la séquence d’engagement afin d’éviter des entrées désordonnées. Conséquence des blessures, il a été créé différentes catégories de règles en mêlée. Nous ne sommes pas à l’abri d’accidents mais les risques sont limités, et des plus grands aux séries territoriales les résultats sont probants. Sans dénaturer le sens de la mêlée. Le législateur a réagi plus en France qu’ailleurs puisque les règles qui s’appliquent en Fédérale 2, et au dessous, sont des règles spécifiques franco-françaises. Cet arsenal réglementaire nous a fait obtenir des résultats avec l’aide des arbitres.
ll y a une nouvelle problématique, ce sont les autres formes de jeu très dangereuses, au moins autant que la mêlée, comme les rucks, les plaquages, le jeu sans ballon. Le législateur a une nouvelle fois réagi en exigeant une plus grande sévérité des arbitres pour ce qui est des déblayages, des plaquages irréguliers, à la tête ou au cou… Tout ceci a été très codifié et mis en exergue plus que d’habitude sur la dernière coupe du monde qui donne le tempo des quatre ans à venir. Les arbitres doivent être beaucoup plus sévères sur le jeu dangereux. Mais l’accent continue d’être mis aussi sur la mêlée pour d’autres raisons, car il y a trop de mêlée qui tombent. ll y a la problématique sécuritaire mais également celle du jeu. J’ai demandé aux arbitres de ne pas s’autoriser à refaire une mêlée plus d’une fois. Ce n’est pas une règle, c’est une directive qui va aussi dans le sens de la sécurité.
Il faut savoir que les arbitres sont jugés et que le critère le plus important sur lequel ils sont emmenés à être sanctionnés en interne (retrait de matchs), est la gestion du jeu déloyal ou dangereux. On ne tolère aucun signe de faiblesse. C’est la priorité. N’oublions pas les commotions cérébrales qui sont une autre forme de nocivité car elles laissent des traces qui ne sont pas immédiates. Là aussi, le concours des arbitres est demandé depuis deux saisons, d’autant plus, qu’on peut compter sur leur neutralité en la matière. Nous agissons régulièrement à la demande de la commission médicale mais c’est pour prévenir d’autres risques. Dans ces divers domaines nous sommes sollicités pour être des acteurs majeurs de la prévention »
Le flot des donateurs
La Fondation Albert Ferrasse remercie vivement les donateurs grâce auxquels elle apporte une aide précieuse aux grands blessés du rugby : Camille-Henri Alchenberger, Marly-le-Roi ; Robert Antonin, La Teste ; Régis Apparicio, Mont-de-Marsan ; Association Les amis de Nico, Cavaillon ; Association Papas Cools du Couserans, Saint-Girons ; Danielle Ballini, Paris ; Madame Ballot-Fleury, Clermont-Ferrand ; Philippe Bernard, Pierrelate ; Yves Bizet, Lourdes ; Philippe Blostein, Paris ; René Bosc, Ampuis ; Claude Boube, Toulouse ; Paul Boulanger, Fontenay-sous-Bois ; Maurice Bouty, Castillonnès ; René Brun, Bort-les-Orgues ; Stephen Byng, Paris ; Jean-Claude Chanteloup, Ambert ; Joseph Chaubet, Saint-Maur des Fosses ; Jean-Claude Cluzeau, Nevers ; Michel Cogne, Martignat ; Jean Connord,Viriat ; Colette Cornu, Paris ; Gilbert Dallon, Saint-Jean en Royans ; Jean-Louis Dassaud, Luçon ; Jacques Delmas, Tarascon ; Gilbert Domecq, Poey d’Oloron ; Robert Duport, Villennes-sur-Seine ; Jacques Dupoux, Ventabren ; EIRL Lacombe Stéphane, Figeac ; Laurent Fabre, Noves ; Gérard Faraguna, Aussonne ; Pierre Favorin, Neuilly-sur-Seine ; Alain Fernandez, Alenya ; Henri Fourès, Labastidette ; Philippe Gaborieau, Laval.
Gérard PIFFETEAU