article paru dans le journal SUD-OUEST (édition Dax/Sud-Landes)
du 14 août 2017
SAINT-PAUL-LÈS-DAX : La naissance d’un grand vin
Vendredi, pour le premier jour de la feria, les Vignerons du Tursan ont présenté cette cuvée inédite et solidaire
L’enfant va bien. Merci. Il pèse entre 12 et 14 degrés et mesure entre 50 et 100 hectolitres. Il est né vendredi, premier jour de la feria dacquoise, vers midi, au parc du Sarrat. Les Vignerons du Tursan ont choisi cet écrin de verdure, conservatoire naturel précurseur de la culture sans traitement phytosanitaire, pour être à la hauteur de l’avènement.
Baptisée « Oh cœur des vignes », 2015, quatrième du nom, la cuvée spéciale a été élaborée par des invités prestigieux et pour la bonne cause. Une partie des ventes sera reversée à la fondation Ferrasse, qui vient en aide aux grands blessés du rugby. Pas moins de huit parents, tous vins de Tursan élevés en cuves ou en barriques à partir de cépages tannat ou de cabernet franc, ont été sélectionnés pour l’assemblage du nouveau-né.
Des invités de prestige étaient au berceau de cette cuvée.
Une robe de princesse
Dans un premier temps, les invités, parmi lesquels les chefs Alain Dutournier et Jean Coussau, Jean Arhancet, président de la fondation Ferrasse, Benoît Dauga, ancien capitaine de l’équipe tricolore de rugby, ont dégusté les flacons avec délice. Les commentaires sont allés bon train et beaucoup des fins palais se sont avérés avoir la dent dure.
« Nous tenons à cette ambiance amicale, mais un assemblage est un moment important, qui demande beaucoup de sensibilité et une vraie concentration », a expliqué Francis Descazeaux, le président des Vignerons du Tursan. On a parlé finesse, élégance, longueur en bouche, notes exotiques, harmonie… Le tout, sous les conseils de Jean-Claude Berrouet, œnologue mondialement connu, grand maître chez Petrus pendant quarante ans, et de son homologue Olivier Dupont, chez Michel Guérard, la cuvée spéciale a pris corps.
On sait qu’elle aura une robe de princesse et un nez digne des grands vins classiques.
Texte et photo : Hubert Raffini