Article paru dans RUGBY MAG
WANDA NOURY EN PREMIERE LIGNE
L’ex-manager de l’équipe de France féminine a été élue, le 13 janvier 2011, au poste de Secrétaire Générale de la Fondation Albert Ferrasse, où elle succède à Jacques Dubois. Elle compte bien y apporter sa détermination et son sens de l’écoute.
C’est lors du comité exécutif de la fondation Albert Ferrasse du 13 janvier 2011 au stade Ernest-Wallon à Toulouse que Wanda Noury a été élue secrétaire générale d’une structure dont elle était déjà membre du conseil d’administration depuis un an. L’intéressée, qui succède à Jacques Dubois (nommé vice-président) est une personnalité du ballon ovale en France et plus particulièrement du secteur féminin. Première femme élue au Comité directeur de la Fédération française en 1995 (jusqu’en 2009), elle a également été manager de l’équipe de France féminine.
Issue d’une famille de footballeurs, Wanda Noury avoue qu’elle ne trouvait pas son compte en allant voir jouer ses frères. « C’est à l’occasion d’un match du XV de France à Lyon à la fin des années 60 que j’ai découvert un sport qui correspondait à mon caractère et à mon envie de bouger », explique-t-elle en évoquant « un véritable coup de foudre ».
En arrivant à Chilly-Mazarin, dans l’Essonne, en 1973, elle allait pouvoir assouvir sa passion. « J’ai traîné mon mari, un ancien footballeur, et j’allais voir jouer l’équipe. Me voyant toujours là, les dirigeants du club m’ont demandé si je voulais donner un coup de main ». Wanda Noury accepte volontiers et c’est ainsi qu’elle va se retrouver en 1975 au comité directeur du Rugby Club de Chilly-Mazarin qu’elle n’a jamais quitté et où elle a été secrétaire, trésorière et présidente (de 2005 à 2009). « Mais je voulais aussi jouer moi-même et on a monté une équipe où j’évoluais au poste de deuxième ligne », poursuit-elle. « L’équipe est même devenue championne de France en 1991 et 1994 alors qu’à cette époque, j’étais devenue arbitre ».
Aujourd’hui retraitée, Wanda Noury est toujours active : elle dirige avec son frère un bureau d’études techniques dans les travaux publics à Grigny (Essonne). « Je ne peux pas rester sans rien faire », reconnaît-elle. Veuve depuis dix ans, elle est toujours aussi déterminée et se réjouit d’avoir vu les choses bouger. « Nous sommes arrivées à la Fédération, où Albert Ferrasse nous a accueillies, avec 500 licenciées et, aujourd’hui, il y a plus de 10000 féminines, des compétitions structurées, des entraîneurs diplômés et une équipe de France qui tient la route », observe-t-elle.
« METTRE LES IDÉES EN COMMUN POUR FAIRE AVANCER LES CHOSES »
« C’est au cours d’une discussion avec Pierre Camou il y a un an et demi, que l’idée de m’engager auprès de la Fondation Ferrasse a vu le jour. J’ai été ravie, d’autant que je connais depuis 35 ans Jacques Dubois, un homme qui vit à 150 % pour le rugby et pour la Fondation », souligne-t-elle. Heureuse d’avoir été élue l’an dernier au comité directeur à Agen en présence d’Albert Ferrasse, elle a pu, depuis, travailler en duo avec Jacques Dubois et faire mieux connaissance avec le président, Jean Arhancet, et les deux secrétaires généraux adjoints que sont Philippe Cubaynes et Daniel Roulet. « C’est quelqu’un de très carré et nous allons bien travailler ensemble. Nous sommes très contents de son arrivée parmi nous », dit Jean Arhancet. « J’aime travailler en équipe, mettre les idées en commun pour faire avancer les choses et écouter les autres », confie Wanda Noury. Elle a prévu de porter la bonne parole de la Fondation « à chaque fois que je le pourrais si on fait appel à moi et je vais être chaque mercredi au bureau de la Fondation que la Fédération met à notre disposition à Marcoussis ». Wanda Noury est bien décidée à continuer à rendre au rugby tout ce qu’il lui a apporté, tout en lançant: « mais je serai toujours débitrice ! ».
Texte : Félix Chiocca – Photo : Manuel Blondeau