CHANGEMENT DANS LA CONTINUITE
Lorsqu’on lui remit le << Bouclier de Brennus >> qui sacrait son équipe championne de France , le capitaine montalbanais Louis BLANC eut cette formule qui passa à la postérité : « Je ne croyais pas qu’il était aussi lourd ! » à porter et à assumer bien sûr... Paradoxalement je me sens dans la même configuration avec le flambeau que vient de me passer Albert FERRASSE dans des conditions qui me permettent d’envisager l’avenir avec sérénité pourtant, car je n’ai pas provoqué cette désignation, elle a été souhaitée par certains de mes Amis du Conseil Exécutif et ratifiée à l’unanimité, par le Comité Exécutif ; ce qui constitue, pour moi, l’assurance que la mission sera remplie collégialement par une entité qui m’honore de sa confiance. En retour, j’ai l’obligation de ne pas la décevoir. Pour cela, une seule méthode : le changement dans la continuité par un travail et une philosophie de vie d’équipe comme ce fut le cas avec l’équipe qui reste en place. Contrairement à une réputation trompeuse, faite par ceux qui le connaissaient mal, de l’extérieur, notre Président Fondateur n’est pas un leader autoritaire, une sorte de dictateur même pour certains, la meilleure preuve c’est qu’il avait fait de moi son vice-Président délégué, que toutes mes idées et propositions, ainsi que celles des Collaborateurs qui nous entouraient, ont toujours été prises en considération. Cette position m’a mis en situation de continuer les actions qui ont été remarquablement créées et menées sous la conduite « Ferrassienne ». Avec l’aide de quelques pionniers il a érigé de solides... fondations, selon la célèbre formule du docteur Paul VOIVENEL : « Les murs sont bons. » Cet édifice a permis et permet de faire face, grâce à ce qu’il a qualifié d’un « Outil de solidarité à nul autre pareil ». Un organisme qui soutient moralement et matériellement tous ceux que la pratique de notre sport a cruellement éprouvé dans leur chair et handicapé à vie que ce soit en jouant, en s’entraînant ou sur les trajets , et ce, avec la fraternelle complicité de toutes les composantes de notre grande famille ovalienne. Je n’entrerai pas dans le détail de toutes ces réalisations (qui sont maintenant connues de tous ceux que le rugby concerne) que nous nous emploierons à faire perdurer. Continuité vous disais je ! !
Le changement ? Il est, et sera, dicté par l’évolution de la vie. Notre premier souci, qui a été pris en compte et mis en application lors du passage de témoin, a été de réduire la disproportion - très injuste - qui existait entre le statut d’indemnisation des anciens et actuels Grands Blessés par des mesures financières importantes. Après l’ère de la récolte vient celle d’une distribution plus adaptée aux circonstances. En tenant compte de l’avancement dans l’âge des Blessés concernés et de leur entourage familial, en réactualisant tout ce qui aura besoin de l’être dans le secteur des aides nous oeuvrerons.
Lors du « tour de table » qui a suivi mon intronisation, l’un des membres de cette docte assemblée a bien voulu dresser de moi un portrait excessivement avantageux à mon gré, me qualifiant : « D’homme de la situation, rigoureux, parfaitement honnête, connaissant totalement les sujets et les hommes, s’impliquant à fond. » Je vais donc m’efforcer, avec l’aide de TOUS, je le répète, car SEUL ON N’EST RIEN, de justifier le plus possible cette appréciation laudative.
J’en prends l’engagement solennel.
Jean Arhancet
Président Fondation Ferrasse FFR
Février 2011